Ce document devrait interpeller tout le monde
Arrêtons de criminaliser les actions citoyennes qui dénoncent la destruction de nature en ville comme à la campagne !
Vigilance face aux discours partisans de médias dominants et de l'emprise des lobbys du BTP comme de l'agro industrie !
Hier,
la porte-parole du gouvernement -Prisca Thevenot- annonçait la mise en pause du
plan éco-phyto, destiné à réduire l’utilisation de produits phytosanitaires
dans l’agriculture française. Elle justifiait cette pause par la volonté de
« sortir de l’écologie punitive ».
Quelles que soient les intentions qui se cachent derrière cette décision, les termes utilisés ont leur importance. Dans les discours des responsables politiques et un certain nombre de médias, on retrouve en permanence un lexique connoté de manière très péjorative à l’encontre de l’écologie.
La semaine dernière, Ouest-France publiait ainsi un article intéressant sur la mobilisation de citoyens organisés en collectif ou association, aux quatre coins de Nantes, pour défendre les îlots de nature en ville et lutter contre la frénésie du bétonnage intensif. Pourtant, dès l’introduction, on pouvait lire « Rencontre avec des détracteurs mobilisés »
Or le choix du champ sémantique régulièrement utilisé par les dirigeants et les journalistes pour commenter les actions de citoyens qui se mobilisent pour préserver le vivant n’est ni anodin, ni sans conséquence. Ainsi, on a beaucoup entendu parler « d’éco-terrorisme », voire « d’éco-fascisme » (ex : Ste Soline) pour qualifier les actions militantes écologistes. Mais de quoi parle-t-on ? Qu’est-ce-que le terrorisme ? Le terrorisme, c’est faire régner la terreur par des actes violents qui touchent les personnes ! A-t-on vraiment peur de se faire assassiner par un écologiste au coin de la rue dès qu’on sort de chez soi ? Les actions d’organisations écologistes s’en prennent elles aux populations ?
NON ! Le mouvement écologiste/citoyen veille à la préservation du vivant, face à la voracité de la société financiarisée. Pourquoi le plan éco-phyto a-t-il été mis en place ? Tout d’abord pour préserver la santé de nos agriculteurs, qui sont les premières victimes de toute cette chimie biocide.
Alors pourquoi parler ici d’écologie punitive ? Pourquoi constamment utiliser un champ lexical connoté de manière péjorative, violente ? Cela sème des graines nauséabondes et freine un élan qui pourrait prendre plus d’ampleur et détourne le regard de la violence et de la destruction généré par ce système uniquement basé sur le profit.
C’est lui qui nous condamne en ne prenant pas en compte les limites planétaires de la vie qui nous a été offerte par la Nature.
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