jeudi 15 novembre 2018

Communiqué de presse

Nantes, le 15 novembre 2018

Communiqué de presse #Yellopark
Association des Riverains et Amis de la Beaujoire


Abandon de Yellopark... nous ne sommes pas dupes !

Nous avons pris acte ce vendredi 9 novembre 2018 de la décision de Johanna Rolland de maintenir le stade Louis Fonteneau à côté du projet de construction du nouveau stade 100% privé de la Beaujoire. Loin de nous rassurer, cette décision traduit selon nous :
  • -  Une précipitation et un amateurisme dans la gestion de notre territoire, difficilement compréhensible par les riverains du quartier Nantes Erdre et qui fait désormais la risée de notre ville jusqu’au niveau national.
  • -  Une méthode brutale de prise de décision unilatérale et sans concertation préalable, contraire à la revendication permanente et affichée d’un dialogue citoyen nantais qui se voudrait pourtant exemplaire. Par ailleurs, à aucun moment de cette pseudo concertation que nous vivons depuis plus d’un an, il n’a été envisagé, présenté ou proposé, une variante avec deux stades coté à côte.
  • -  Une décision qui favorise d’abord les intérêts privés d’un seul homme, Waldemar Kita au détriment de l’intérêt général dont la puissance publique est pourtant le dépositaire et le garant.
  • -  La confirmation que depuis toujours et contrairement à ce qui a été communiqué par nos élus depuis septembre 2017, le projet du nouveau stade était bien dissociable du projet urbain censé devoir le financer.
  • -  La fragilité d’un projet contesté depuis le départ par différentes appartenances (politiques, associatives, civiles...) et dont les contours n’ont cessé d’évoluer jusqu’à l’abandon récent du programme urbain.
  • -  La destruction programmée du stade Louis Fonteneau. En effet, deux stades juxtaposés l’un 100% privé et l’autre public, ne peuvent durablement coexister. À moyen terme et sans réel projet sportif pour le rentabiliser, nos élus viendront nous expliquer que le stade Louis Fonteneau coute de plus en plus cher aux contribuables, l’occasion de faire accepter plus facilement sa disparition.
  • -  Une vision politique étriquée et court-termiste. Aveuglés par l’obsession de la compétition des Métropoles sur le plan nationale et européen et dans la perspective des échéances électorales de 2020, nos élus ont justifié ce choix précipité en avançant l’argument du « Zéro euro d’argent public » et le gain d’un équipement sportif « gratuit » pour la communauté. Comme le disent les élus écologistes et citoyens cet argument n’est qu’un leurre.
  • -  Une fabrique de la ville à géométrie variable. Les élus Métropolitains s’apprêtent le 7 décembre prochain à céder 8 hectares de notre territoire au profit d’un seul homme d’affaire et de son projet démesuré, sans connaître au préalable le prix de cession probablement dérisoire du terrain. Les élus, par respect des contribuables, ne peuvent voter cette cession avant d’en connaître le prix et les modalités de calcul qui doivent être rendus publics avant le 7 décembre prochain. Depuis septembre 2017, nous n’avons cessé d’exprimer notre volonté de pouvoir être associés et concertés dans la conception du projet urbain à l’instar de ce qui se pratique notamment sur l’île de Nantes. Nous avons été traités de « néocons » alors que nous voulions simplement contribuer à la fabrique d’un quartier nantais. Contrairement à ce qui a été dit, ce quartier n’est pas « un non-lieu » ou une arrière cour technique du Parc Expo, c’est est un territoire vivant avec son histoire, ses maisons, ses logements collectifs, ses habitants, ses familles, ses enfants soit plus d’une centaines de propriétaires et de locataires.
    En conclusion, nous riverains et habitants de Nantes, nous ne comprenons pas l’acharnement et l’entêtement de nos élus à autoriser la construction d’un stade 100% privé sans avoir étudié très sérieusement la modernisation d’un stade parfaitement fonctionnel dans lequel la Métropole a déjà investi 6 millions d’Euros d’argent public au cours des deux dernières années.
    Nous demandons à nos élus de la Métropole Nantaise, un moratoire, avant toute prise de décision de cession du terrain et la validation du projet de Waldemar Kita, dans le but d’étudier au préalable d’une part, ce qui justifie la nécessité imminente de ce nouvel équipement et d’autre part, l’alternative d’une modernisation du stade Louis Fonteneau.

    Twitter @Debeaujoire
page2image17684784page2image32368384page2image32373952page2image32374144

mardi 13 novembre 2018

Incompréhension

Le 09 novembre, Johanna Rolland, Maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole a officiellement sifflé la fin du match pour le projet urbain YelloPark et annoncé que c'est désormais le projet de cession de 8 à 9 hectares de la parcelle de la Beaujoire au bénéfice de Waldemar Kita président du FC Nantes, qui sera soumis au vote du Conseil Métropolitain du 7 décembre prochain.

9 hectares pour permettre la construction d'un nouveau stade à côté de l'actuel stade Louis Fonteneau qui sera conservé et réaffecté  à d'autres usages (rugby, athlétisme ....)

Que s'est il passé entre la présentation du nouveau projet urbain par Réalités et cette annonce 6 jours après ? Quelle est cette nouvelle tentative de passage en force ? Quel est l'intérêt de l'actuelle majorité dans ce nouveau montage ? Pourquoi céder à ce qui ressemble de plus en plus à un caprice de la part du président du FC Nantes ?

Le projet urbain associé au nouveau stade du projet YelloPark était pourtant il y a encore moins d'une semaine indispensable au développement de la ville de Nantes. Jamais cette hypothèse de construction d'un stade seul n'a été évoqué lors de la concertation. Johanna Rolland affirme avoir entendu les riverains et leurs remarques déposées lors de l'enquête publique du nouveau PLUM et que l'abandon du projet urbain en est la conséquence. Elle affirme également que c'est en prenant en compte l'attachement des supporters au stade actuel qu'elle a décidé de le conserver. Si nous (riverains et supporters) avions vraiment été écouté c'est un projet urbain raisonné autour de l'amélioration du stade actuel qui aurait été préféré à cette nouvelle idée absurde de doter Nantes de deux stades côte à côte totalisant plus de 70 000 places alors que le FC Nantes ne fait le plein que deux ou trois fois par an.

Combien de temps Nantes Métropole conservera l'ancien stade avant de prétexter qu'il n'a pas trouvé son usage ? Combien de temps avant de relancer un nouveau projet urbain sur l'espace ainsi libéré ? Amateurisme des porteurs du projet et de l'équipe municipale ou d'autres raisons cachées pour lancer ce nouveau projet ?

Nous en appelons à la lucidité de nos élus qui devront se prononcer le 7 décembre.

En attendant, rendez-vous le 21/11 pour la présentation du projet de l'association A la Nantaise
Inscription