samedi 22 juillet 2023

Réflexion sur le traitement médiatique des enjeux écologiques


 

          La presse est plus importante que jamais!

Nos associations luttent pour un changement de paradigme sur l'aménagement de nos territoires de façon apaisée, légale.
Elles doivent avoir une caisse de résonance aussi forte que d'autres actions plus "spectaculaires" qui font le buzz par une certaine esthétique "vendeuse".

Si les voies divergentes qui exposent des avis émergents ne sont pas mis en avant, alors cela participe à  l'incompréhension et à la colère.
Notre association entend parfois de jeunes gens  révoltés car leurs inquiétudes, gentiment nommées "éco anxiétés" ne sont pas relayées ou, quand elles le sont, se retrouvent déformées, diluées, édulcorées...
Ouest France a signé une charte, ce journal essentiel s'engage à pondérer chaque article avec les enjeux environnementaux.

        https://www.ouest-france.fr/environnement/ouest-france-se-dote-d-une-charte-pour-un-journalisme-           au-niveau-de-l-enjeu-ecologique-ef705d7e-9bcf-11ed-ad46-93836c73937c

Cette charte appliquée systématiquement aiderait les habitants à comprendre que le discours ambiant sur la fabrique de la ville supprimant espaces verts, biodiversité, densifiant certains territoires pour en laisser d'autres déserts n'est plus majoritaire parmi les universitaires ou les urbanistes ni même pour l'ordre des architectes, encore moins pour les habitantEs.
Les journaux doivent jouer un rôle important et mettre en avant les différents points de vue.
Nous soulignons que le directeur de la communication de la ville de Nantes va changer. Cela en amont des manœuvres informationnelles préparant les municipales de 2026.

Les parties prenantes les plus habiles et puissantes de ces élections ont leurs avantages, ces dernières doivent être contrebalancées pour que toutes les idées puissent circuler.
Pour que chacun, chacune se fasse son propre avis sans déformation de la réalité.
Voilà une perception du pouvoir des presses selon nous.

          A lire: 

          https://lareleveetlapeste.fr/premiere-mondiale-un-projet-de-loi-citoyen-sattaque-au-traitement-                 mediatique-des-enjeux-ecologiques/

 

        Tout comme l'association La Nature en Ville de Rennes, "nous apportons tout notre soutien à la                 proposition de loi relative à la responsabilité des médias dans le traitement des enjeux                                 écologiques portée par l’association QuotaClimat et l’Institut Rousseau. Ainsi, la question de                     contrepartie écologique des subventions semble porteuse...(art 3.1 et 3.2 ci-dessous)"

 



Enquête publique METAIRIE ROUGE à la Chapelle sur Erdre - Notre contribution N°5


 

Enquête publique BATIGNOLLES - Notre contribution N°51


 

samedi 8 juillet 2023

NOTRE CONTRIBUTION AU GRAND DEBAT - FABRIQUER LA VILLE AUTREMENT - NANTES METROPOLE VUE PAR SES HABITANTS

 Nous considérons la fabrique de la ville actuelle comme toxique car basée sur la compétition et la mise en concurrence entre quelques grandes villes.

L’accès aux permis de construire est rendu trop compliqué par les services de l’urbanisme. Pour l’accès aux pièces des PC une fois les panneaux d’affichages posés, c’est un véritable parcours du combattant pour obtenir les pièces du dossier. Toutes les excuses sont bonnes, pas de personnels, difficultés de rdv pour cause d'agenda surchargé, panne de photocopieuse, plus de papier, problème avec les services d’impression. Nous ne sommes pas dupes, l’accès aux pièces gêne les services de l’urbanisme. 


Nous avons pu constater durant la période de covid des dépôts de PC pendant le confinement notamment aux Marsauderies. Nous observons des dépôts de PC judicieusement déposés durant les congés un peu partout dans la métropole (ex projet Bouygues au Petit Port)


Nous constatons que les services de l’urbanisme finissent par transmettre les pièces attendues que si les habitants font appels à un avocat ; dans certains cas, nous n’avons accès à aucune pièce pour déposer d’éventuels recours malgré cet appui. 


Nous déplorons cette situation qui traduit une volonté d’avancer à marche forcée. Nous déplorons la lenteur de la métropole pour faire face aux changements climatiques. Il n’est plus tolérable ni acceptable de détruire des bois, des centaines d’arbres centenaires ou de plus de 30 ans en villes.

1/ Les limites et les paradoxes de l’AURAN (Agence d’Urbanisme de la Région nantaise)

L’AURAN est un organisme financé par des fonds publics par le biais de la métropole sur décision des élus sous l'influence de lobbies.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/la-gestion-de-l-auran-epinglee-par-la-chambre-regionale-des-comptes-pays-de-la-loire-3232d064-f77b-11ec-91dc-9e5b156d5995

Focus sur la dernière enquête de l ‘AURAN à propos de la densification au regard de 2022, enquête nommée « Perception et opinion des habitants sur la densification »


On y découvre les résultats les plus récents au travers d’une enquête téléphonique réalisée en 2014, enquête menée par un membre du Club de l'Immobilier de Nantes Atlantique (CINA).
→ https://fr.calameo.com/read/000523700307a834b0fb6


Dans le lien ci-dessous, on y trouve le même sujet remodelé en 2016 intitulé « regards des habitants de Nantes sur la densification » :
→ https://www.auran.org/chiffres-cles/regards-des-habitants-de-lagglomeration-nantaise-sur-la-densification

« L'un des enjeux pour la métropole nantaise est donc de continuer à construire tout en démontrant qu’elle améliore la qualité de vie de ses habitants. »
Sur ce document (qui est devenu inaccessible sur le site de l AURAN), nous avons consulté les résultats de cette enquête téléphonique de 2014..


Nos remarques :

 
-Proposer des logements accessibles : les prix explosent malgré le nombre de construction.
https://www.20minutes.fr/societe/3330247-20220726-bretagne-nombre-constructions-explose-prix-continuent-grimper
https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/immobilier-nantes-parmi-les-villes-les-plus-cheres-selon-le-barometre-lpi-seloger-1643648761 


-Proposer des logements de qualité : les malfaçons sont nombreuses, les logements sont souvent à peine terminés que les occupants arrivent alors que tous les essais de bon fonctionnement n’ont pas été réalisés. Résultats : fuite, nuisance, inconfort ; pire, le confort d’été a été négligé par les réglementations thermiques depuis la RT2012, résultat les occupants souffrent de la chaleur dès le mois de mai.
https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/20-heures/de-plus-en-plus-de-malfacons-constatees-dans-les-logements-neufs_4931819.html 

-Préserver les espaces naturels : le compte n’y est pas, les exemples sont nombreux : aux Gohards, au champ de manœuvre, à la chapelle sur Erdre, le périphérique Est et le massacre de plusieurs hectares de zones humides, de chênes centenaires. Ou encore à Babinière, à Nantes Nord, Route de Carquefou, et dans tout le département, c’est ici, en Loire Atlantique qu’on a le plus imperméabilisé en France : entrepôt, surfaces commerciales, ZAC, maisons individuelles etc.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-36-000-hectares-de-plus-seront-betonnes-d-ici-2025-dans-la-region-a8947711-dbac-11e9-8deb-0cc47a644868
https://www.bfmtv.com/societe/carte-quelles-sont-les-communes-qui-ont-le-plus-betonne-leurs-sols-ces-dernieres-annees_AN-201910150078.html 


-Création d’emploi : bien évidemment, toute cette effervescence génère de l’emploi, les entreprises peinent même à embaucher. A quel prix ? Destruction de zones humides, destruction d’habitats d’espèces protégées, disparition de la faune et de la flore malgré les « trames vertes et bleus », depuis peu : menace réelle de pénurie d’eau potable.
https://www.20minutes.fr/planete/3316607-20220628-pays-loire-chiffres-inquietants-premier-rapport-giec-regional-rechauffement-climatique 


-Accompagner les changements des modes de vie :
effectivement, les familles monoparentales explosent et la population vieillie, un français sur 3 aura plus de 60 ans en 2050.


-Proposer des logements aux générations suivantes : Régulons d’urgence les plateformes AIRBNB, rénover les logements vacants, transformons les bureaux vides en logements, réfléchissons à l’impact des maisons secondaires.
Le parc de logement grossit 2 fois plus vite que l’accroissement de la population. 


 -Ralentir l’étalement urbain : Les résultats ne sont pas satisfaisants ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes. On hypothèque l’avenir de nos enfants en imperméabilisant sans limites. L’objectif de 0 artificialisation net ZAN en 2050 n’est pas ambitieux car trop lointain, pire il contribue à accélérer le phénomène de bétonnage rapide !! Un comble il est attaqué de toute part y compris par des « think tank » ultralibéraux influents (voir documentation de l’IREF en ligne).
https://www.mediacites.fr/enquete/nantes/2020/09/10/linexorable-etalement-urbain-de-la-metropole-nantaise/
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-densifier-la-ville-ou-l-etaler-les-elus-sont-ecarteles-29c343d8-2845-11ec-991c-dac596d5a249


-Accueillir de nouvelles populations : Nous sommes pour l’accueil mais surtout pour une bonne répartition dans tout le pays, qui ne s’est pas indigné de voir l’état de la France des campagnes, des petites communes sans écoles, sans vie, sans commerces, sans médecins, sans services publics ? Pourquoi tout concentrer dans 22 grosses villes ? Nantes est devenu trop cher.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-si-cher-logement-de-nos-reves-7125611
 

-Porter l’agglo à un niveau international : Les habitants souhaitent avant tout une ville apaisée, vivable et non violente.
https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/a-vannes-on-milite-pour-le-classement-en-zone-tendue-pour-le-logement-mais-le-gouvernement-fait-la-sourde-oreille-10-10-2022-13197263.php
Toujours dans ce document de 2016, on peut lire :
« 8% des habitants métropolitains seraient « réfractaires » à la densification contre 31% « enthousiastes » et 61% « indifférents ». L’enjeu pour la métropole est bien de maintenir cet équilibre et de surtout éviter le basculement de certaines populations actuellement « indifférentes » sur cette question vers les « réfractaires ».
 

Enfin, on rappellera un paradoxe. Contrairement aux idées reçues, la densification améliore le cadre de vie des quartiers existants : les habitants des zones qui ont connu une densification significative ces dernières années sont relativement plus nombreux à juger leur quartier « sûr », « propre », « vert » et « agréable » que les habitants des quartiers qui ont connu une densification moins rapide ! »
 

L'un des enjeux pour la métropole nantaise est donc de continuer à construire tout en démontrant qu’elle améliore la qualité de vie de ses habitants. »
→ Première remarque : Comment la métropole évite le basculement des 61 % d’ «indifférents » dans l’opposition à la densification ? A grand coup de communication et de greenwashing payés par nos impôts en récupérant des concepts à priori vertueux et populaires (graines de fleurs, « débitumeurs », mini big Forest...etc.). Le chiffre de 61% d’indifférents nous semble anormalement élevé.

 → Deuxième remarque : Comment peut-on juger son quartier plus vert lorsqu’on défriche des bois entiers et qu’on imperméabilise d’anciennes terres maraîchères (Gohards, Route de Carquefou etc..) ?
→ Troisième remarque :  Il est encore trop tôt pour mesurer tous les impacts de cette densification sans limite. Nous ne percevons pas d'amélioration significative de la qualité de vie, la qualité d'air, la qualité d'eau. Nos craintes sont fondées, on commence à évoquer le rationnement de la distribution d’eau en Loire Atlantique, un comble.

2/ Urbanistes, Elus, construisez sur des terrains déjà imperméabilisés et exploitez l'Existant !
 

C'est la crise du logement nous dit-on partout… Pourtant, on construirait globalement plus de logements neufs que l'accroissement de la population ; curieux. Nous avons 10 millions de logements supplémentaires de plus qu'il y a trente ans...On construirait aux mauvais endroits ? 

C'est la crise, la faute aux familles monoparentales ? Nous penchons plutôt vers le coût des loyers, sur les effets induits par la concurrence entre les villes et la course à l'attractivité à grand coup de communication (ville verte, ville culturelle, "smart city", "superville place to be"...). Ce qui semble compter de nos jours, c'est de briller à l'international quitte à offrir la ville aux investisseurs ou à privatiser nos espaces publics.

Et si on commençait par déconcentrer, démonopoliser pour faire revivre la diagonale du vide, ses villages où les boulangeries sont remplacées par des distributeurs de pain congelés ; et permettre aux gens de se loger correctement partout ?

Métropolisation & gentrification engendrent le départ des populations les plus pauvres à l’extérieur des métropoles et font bondir les demandes de logements sociaux. 

L'hyperdensification, la concentration des activités : un choix politique qui accroit les difficultés pour se loger.  Le bétonner + n’est pas forcément la bonne réponse.

3/ Des millions de m2 disponibles partout.

La transformation des bâtiments est l’une des clés en plus d’une révision de l’aménagement général.

3.1 millions de logements vides, un non-sens !   

3.6 millions de logements secondaires ou occasionnels... Occasionnels... Sidérant !

Airbnb et ses 500000 logements en location en France... Quand le tourisme empêche d'habiter.
Et on a le lobby du BTP qui met la pression au gouvernement pour construire toujours +, densifier, générer activités & profits, extraire toujours plus de sable, favoriser les ilots de chaleurs, détruire la biodiversité, des habitats et des espèces protégées; jusqu'à raser des bois en ville.  


C’est, selon nous, prendre le problème dans le mauvais sens pour les raisons évoquées plus hauts.
Selon Solène Gaudin, maître de conférences : La crise du logement n’est pas purement quantitative.
Nous pensons qu'elle a raison ; en tout cas, nous constatons que les discours alternatifs sont trop peu représentés dans les médias. 


Touche d'espoir, Christine Leconte, présidente du conseil national de l'Ordre des architectes se positionne en faveur de la rénovation.  


Pendant ce temps-là : Exemple d'un ilot de chaleur au cœur de Nantes en mai 2023 ! Des dizaines d'arbres ont été abattus ici pour une question sécuritaire, trop de dealers alors presque tout a été rasé !
Résultat : une place antique, minéralisée qui deviendra invivable en été.
Le contraire de ce qu'on devrait faire pour rendre notre ville respirable. 


Ailleurs à l’EST, à Nantes Erdre, on bétonne aussi le moindre bout de terrain !
Pour attirer les nouveaux habitants, rien de mieux que leur vendre du rêve boisé.
Bétonnage massif à côté d’une zone humide de 9.4 hectares, dans une forêt en devenir sur 50 hectares.
A notre échelle, nous demandons aux élus de revoir leurs copies en termes d'aménagement et de sanctuariser tous les espaces verts restants en ville. Question de santé publique et d'intérêt général. 

Nos propositions pour fabriquer la métropole autrement

Nous demandons un traitement urbanistique à la hauteur des enjeux écologiques :
 

Considérer chaque consommation d'espace naturel comme destructrice et inclure dans la balance des décisions : l'intérêt d'usage vs l'intérêt de l'existant pour les générations futures. 

Être transparent sur les financements, les bénéfices attendus pour la population et ceux des financiers, promoteurs et investisseurs.

Imposer l'implication réelle des élus avec les habitants dans les décisions d'aménagements. C'est à dire imposer dans les programmes de campagne les orientations des SCOT PADD et PLU. 

Suivre à la lettre l'esprit de la règle d’or environnementale : Éviter Réduire Compenser. 

Créer un délit pénal pour les violations des règles d'urbanisme dès que les villes ont les moyens financiers d'employer des techniciens indépendants d’une logique marchande.

Cela afin de diminuer drastiquement les autorisations d'abattage d’arbres ou destruction de zone de ressource (zone humide, bois, prairie, talus, bosquet...) et les risques de permis de construire "illégaux" ou douteux :
 

Interdire le saucissonnage des permis de construire pour passer sous les radars de certaines obligations. 

Sanctionner pénalement les publicités mensongères et notamment les visuels de vente des projets immobiliers (Absence de voiture, verdissement exacerbé, faible densité de population sur les visuels…etc)

Interdire les dépôts de Permis de Construire pendant les périodes de congés (noël, entre-le 14/07 et le 15 /08)

Imposer une obligation d'état des lieux des îlots de chaleur. 

Exiger un bilan indépendant « faune, flore, espèces protégées » quel que soit la surface.

Imposer l’obligation d’une étude d'impact sur les températures estivales liées aux projets d'aménagement et aux projets immobiliers. 

Interdire les PLU datant de plus 3 ans ou imposer leur réécriture aux vues des évolutions du climat comme par exemple les réglementations d'aout 2021 Climat et Résilience...

Imposer sur chaque panneau de PC un QR CODE permettant d’accéder à toutes les pièces en accès libre et illimité.

Conclusions
Le modèle de densification massif et sans fin soufflé par l’AURAN depuis quelques années pose un certain nombre de difficultés, il rate ses objectifs et dégrade notre cité de Nantes. Nous considérons le métropolisation comme néfaste pour notre ville comme pour les petites et moyennes villes, nous pourrions citer le programme « cœur de ville » mal exécuté et surtout concurrencé par les métropoles afin que celles-ci puissent toujours jouir des bénéfices financiers de leur développement.
https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/villes-moyennes-et-transition-ecologique-639;

NOTRE CONTRIBUTION AU GRAND DEBAT - POUR UNE VILLE EN BONNE SANTE - NANTES METROPOLE VUE PAR SES HABITANTS

Les changements climatiques vont plus vite que nos actions pour le réguler. Certes, la métropolisation rend plus fort économiquement à court terme, mais elle accentue :

   Les conséquences et dommages liés au changement climatique : pollution de l’air, ilots de chaleur, risque de manque d’eau, faible autonomie en cas de rupture des chaines d’approvisionnement, inondation, sécheresse... 

Les pressions sur le Vivant (faune, flore, nature en ville),

Les problématiques sociales : cout du logements, gentrification, augmentation des inégalités, ghettoïsation au-delà du périphérique, logement bouilloire, équipements saturés, mal être… etc.


Nous pensons que l’aménagement du territoire est à revoir dans sa globalité au lieu de tout concentrer dans quelques villes en concurrences.
 

1/ Energie et transition écologique actuelle dans la métropole :
 

Réseaux de chaleur

Des réseaux de chaleurs vertueux pour chauffer la ville en hiver ou produire de l’eau chaude de manière centralisée toute l’année ? Dans les moteurs de calculs des thermiciens, cette solution centralisée est vertueuse. Cela étant on y brûle aussi toutes sortes de déchets dans des incinérateurs comme du plastique dérivé du pétrole. Les réseaux de chaleur viennent en concurrence avec le recyclage des déchets.

Pour l’utilisation de sources d’énergie renouvelable, on note un manque de transparence sur l’origine et la quantité de bois brulé. L’impact de bois énergie est considéré comme neutre car censé utiliser l’accroissement du bois annuel ; nous n’avons aucune certitude sur le fait que des forêts ne soient pas rasées pour alimenter des chaudières. 

 La combustion du bois énergie engendre une pollution de l’air à la dioxine non négligeable. 

Nous craignons que les réseaux de chaleur ne contribuent aux ilots de chaleurs car pour produire de l’eau chaude ces réseaux sous terrains sont constamment alimentés en boucle y compris en période de canicule.

Les coûts d’entretien et de raccordement semblent encore trop élevés,

 Cette solution nous rend plus vulnérable en cas de conflit car pour bloquer une ville, il suffira de détruire le site unique de production.


On ne dit pas qu’il faut stopper les réseaux de chaleur (ils permettent d’abaisser l’impact carbone), nous demandons plus de transparence : nous questionnons leurs coûts pour la collectivité, les analyses de risques ne semblent pas être accessibles au public pour objectiver leurs efficacités pour une métropole résiliente.


Neutralité carbone

La neutralité carbone ne fait pas baisser le carbone, c’est un mécanisme issu d’un modèle économique qui permet de se donner bonne conscience en donnant des droits à polluer d’un côté à condition de compenser de l’autre. 

Ce mécanisme est un leurre, « Argument marketing, il permet à des grandes entreprises de se dédouaner en compensant leurs émissions de CO2 plutôt que de contribuer à leur réduction ». 

Les conflits d’intérêts liés à sa régulation interrogent également.


Etalement urbain

Lutter contre l’étalement urbain en densifiant les villes est un mensonge. On continue de densifier les villes ET les campagnes environnantes avec des entrepôts de plus en plus gros, des propriétaires de champs qui construisent des hangars géants pour des fermes usines, des méthaniseurs géants ou des milliers de panneaux solaires sur des terres cultivables.


Rénovation

Amélioration énergétique des bâtiments existants, gros entretien : une priorité.

Prendre en compte le Vivant pour permettre aux oiseaux de nicher, aux pipistrelles de s’installer dans les bâtis en symbiose avec les occupants, c’ est possible (Brique nid d’abeille, tuile nid d’oiseaux, porosité des parois pour permettre de nicher, vitrage prenant en compte les oiseaux, .etc),

Limiter les pollutions lumineuses,

Favoriser les liaisons douces,

Intégrer des jeux pour enfants dès la conception,

Certaines rénovations engendrent les destructions des haies existantes en bordure de bâtiment, la coupe d’arbres ; dans les programmes de travaux, la conservation de la végétation existante ne parait pas assez étudiée. Pour une bonne acceptation par la population, ne pas dégrader l’environnement pour les habitants nous parait essentiel.


Ressource en eau

Un territoire d’eau à protéger. Le fait d’hyperdensifier génère des tensions sur cette ressource vitale. 

Notre eau potable provient de la Loire, aucune solution pérenne n’existe en cas de pollution du fleuve. L’Erdre est encore polluée par les pesticides, par les eaux usées et reste inutilisable pour la consommation humaine. 

Nous sommes vulnérables en cas de baisse significative du niveau de la Loire.

 La dépollution de l’Erdre est une priorité absolue. L’EDENN s’en charge mais a-t-elle les moyens suffisants pour avancer rapidement ?

La fiabilisation des réseaux enterrés est à poursuivre.

Urbanisation
Dans chaque quartier de la métropole, des personnes s'indignent de l’imperméabilisation du moindre bout de terrain ; des associations se rencontrent et la colère couve :
 

La reconquête de la biodiversité n’est pas au RDV à Nantes. 

La lutte contre les ilots de chaleurs n’est pas au RDV à Nantes. 

La lutte pour protéger la nature vivante en ville n’est pas au RDV à Nantes.

Sur Nantes Erdre par exemple ; on assiste à la destruction du champ de manœuvre sur 50 hectares. Rien n’arrête l’imperméabilisation, seulement 62% de la métropole est protégée. 

L’imperméabilisation à Babinière pour le CETEX est en cours, le massacre écologique au Gesvres pour agrandir le périphérique se poursuit, la destruction de bois à la Chapelle sur Erdre est sur les rails ; au Cens idem, à Rezé idem, à St Herblain idem, sur l’ile de Nantes idem, aux Gohards à Doulon idem ; sur la route de Carquefou un bois de chêne a été rasé pour un garage automobile… La nature en ville est ravagée.

Des secteurs entiers où résident des espèces protégées sont détruites pour des projets immobiliers qui ne sont pas d’intérêt général.  Le classement des zones EBC reste opaque.

Les arbres anciens ne sont pas suffisamment protégés.

Les jeunes poussent résistent mal à la chaleur.

Les compensations environnementales ne sont pas suivies avec sérieux, aucune transparence dans le suivi. 

L’imperméabilisation de la ville participe à la sécheresse et aux inondations.

2/ Jusqu’où la Métropole doit-elle grossir ?
 

Jusqu'à détruire des centaines d’hectares de bois et les terres maraichères les plus fertiles ?

Jusqu'à combler les zones humides ou bâtir juste à côté ?

Jusqu'à accroître la pollution lumineuse ?

Jusqu’ à permettre la destruction de la biodiversité qui rendait les villes si agréables ?

Jusqu’ à faire toujours plus de tours d’immeubles en verre où viennent s’écraser les oiseaux comme aux Etats Unis ?  

Jusqu’ à créer d’énormes ilots de chaleur ?

Jusqu'à rendre l’air irrespirable ?

Jusqu'à favoriser considérablement les risques d’inondations ?

Jusqu’ à nous mettre en difficulté d’approvisionnement en eau ?

 Jusqu'à risquer de revivre un confinement enfermé dans nos logements ?

Jusqu’ à vider les petites et moyennes villes quitte à faire grossir la diagonale du vide ?

Jusqu’ à accroître les inégalités territoriales et chasser les plus pauvres en dehors du périphérique ?

Jusqu’ à refaire un second périphérique dans le bocage ?

Jusqu'à accroître notre faible autonomie en nourriture en cas de conflit ?

Jusqu'à avoir le sentiment de vivre à « Chicago » ?


3/ Pourquoi construire autant ?
 

On a des millions de logements vacants en France.

On a des millions de logements secondaires.

On a des milliers de logements type « Airbnb ».

On a des millions de m² de bureaux vides à réinventer.

On a des millions de logements en sous occupations.

Nos élus doivent cesser d'écouter les lobbys du béton et RE donner plus de place à un imaginaire collectif qui profite à toutes et tous.

Nos propositions pour un traitement urbanistique à la hauteur des enjeux de santé

Nous reprenons les mêmes conclusions que pour la question 2.

Nous demandons un traitement urbanistique à la hauteur des enjeux écologiques :
 

Considérer chaque consommation d'espace naturel comme destructrice et inclure dans la balance des décisions : l'intérêt d'usage vs l'intérêt de l'existant pour les générations futures. 

Être transparent sur les financements, les bénéfices attendus pour la population et ceux des financiers, promoteurs et investisseurs.

Imposer l'implication réelle des élus avec les habitants dans les décisions d'aménagements. C'est à dire imposer dans les programmes de campagne les orientations des SCOT PADD et PLU. 

Suivre à la lettre l'esprit de la règle d’or environnementale : Éviter Réduire Compenser. 

Créer un délit pénal pour les violations des règles d'urbanisme dès que les villes ont les moyens financiers d'employer des techniciens indépendants d’une logique marchande.
Cela afin de diminuer drastiquement les autorisations d'abattage d’arbres ou destruction de zone de ressource (zone humide, bois, prairie, talus, bosquet...) et les risques de permis de construire "illégaux" ou douteux :
 

Interdire le saucissonnage des permis de construire pour passer sous les radars de certaines obligations. 

Sanctionner pénalement les publicités mensongères et notamment les visuels de vente des projets immobiliers. 

Interdire les dépôts de Permis de Construire pendant les périodes de congés (noël, entre-le 14/07 et le 15 /08)

Imposer une obligation d'état des lieux des îlots de chaleur. 

Exiger un bilan indépendant « faune, flore, espèces protégées » quel que soit la surface.

Imposer l’obligation d’une étude d'impact sur les températures estivales liées aux projets d'aménagement et aux projets immobiliers. 

Interdire les PLU datant de plus 3 ans ou imposer leur réécriture aux vues des évolutions du climat comme par exemple les réglementations d'aout 2021 Climat et Résilience...

Imposer sur chaque panneau de PC un QR CODE permettant d’accéder à toutes les pièces en accès libre et illimité.


Conclusion
Pour une bonne santé, une meilleure résilience, une meilleure qualité de vie, nous suggérons au grand débat de cesser de miser sur des métropoles pour lesquelles la quête de rentabilité économique dégrade en profondeur l’environnement naturel.