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1.1. Annick Vidal (Nantes, 1929 – Nantes, 2020)
Infatigable militante pour le progrès social, Annick Vidal a marqué de son empreinte la politique et la vie associative nantaise. Après une vie de combats, elle s'est éteinte en 2020.
Annick Vidal est née à Nantes le 19 juillet 1929, fille d'Alfred Baron, ajusteur à l'usine des Batignolles, militant communiste et syndicaliste CGT, et de Marcelle, qui travaille à la comptabilité de l'usine Brissonneau et Lotz, spécialisée dans la construction mécanique. Elle aura un petit frère, Jean-Claude. Ils vivent dans le quartier Doulon, au 32, rue de la République. Antifasciste, Alfred Baron souhaite intégrer les brigades internationales en Espagne, mais son épouse s'y oppose. Biberonnée à la politique, Annick baigne également dans un climat intellectuel. Sa famille rencontre les surréalistes, notamment Louis Aragon au café La Cigale à Nantes.
Annick Vidal et son petit frère Jean-Claude Baron
Date du document : 1943
La Résistance et la déportation de sa mère
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Alfred Baron est fait prisonnier. Libéré en 1942, il rejoint la Résistance et prend le maquis dans le village de Vaux, près de Nort-sur-Erdre, en Loire-Inférieure. Il est alors recherché comme « terroriste ». De son côté, Marcelle organise des réunions et, sans savoir réellement ce qu'il se passe dans l'appartement familial, Annick fait le guet devant son immeuble en jouant à la balle. Elle apprendra plus tard que sa mère était en fait agent de liaison entre le Parti communiste et la Résistance. Elle accueillit Fernand Grenier, un des rares évadés du camp de Choisel à Châteaubriant, où furent emprisonnés une partie des cinquante otages nantais fusillés.