C'est la crise du logement !
Pourtant, on construirait globalement plus de logements neufs que l'accroissement de la population; curieux. 10 millions de logements supplémentaires de plus qu'il y a trente ans...
On construirait aux mauvais endroits ?
C'est la crise du logement ! On voit ça partout soudainement comme pour faire oublier une récente réforme, des radios, au JT jusqu'à "Tok Tok", branle-bas le combat pour bétonner !
C'est la crise, la faute aux familles monoparentales ? Nous penchons plutôt vers le coût des loyers, sur les effets induits par la concurrence entre les villes et la course à l'attractivité à grand coup de communication (ville verte, ville culturelle, "smart city", "superville place to be"...).
Ce qui compte de nos jours c'est de briller à l'international quitte à offrir la ville aux investisseurs! Quitte à privatiser nos espaces publics.
Et si on commençait par déconcentrer, démonopoliser pour faire revivre la diagonale du vide, ses villages où les boulangeries sont remplacées par des distributeurs de pain congelés; et permettre aux gens de se loger correctement partout ?
Métropolisation & gentrification engendrent le départ des populations les plus pauvres à l extérieur des métropoles. L'hyperdensification, la concentration des activités : un choix politique qui accroit les difficultés pour se loger. Le bétonner + n est pas forcément la bonne réponse.
On a des millions de m2 disponibles partout. La transformation des bâtiments est l une des clés en plus d une révision de l aménagement général.
On a
3.1 millions de logements vides, un non sens!
On a 3.6 millions de logements secondaires ou occasionnels... Occasionnels... Sidérant !
On a airbnb et ses 500000 logements en location en France... Quand le tourisme empêche d'habiter.
Et on a le lobby du #btp qui met la pression au gouvernement pour construire toujours +, #densifier, générer activités & profits, extraire toujours plus de #sable, favoriser les ilots de chaleurs, détruire la #biodiversité, des habitats et des espèces protégés; jusqu'à raser des bois en ville.
C est, selon nous, prendre le problème dans le mauvais sens pour les raisons évoquées plus hauts.
Selon Solène Gaudin, maître de conférence:
https://www.droitalaville-dz.org/article/le-choc-de-loffre-fausse-solution-la-crise-du-logement-entretien-avec-solene-gaudin
Nous pensons qu'elle a raison; en tout cas, nous constatons que les discours alternatifs sont trop peu représentés dans les médias.
Touche d'espoir, Christine
Leconte, présidente du conseil national de l'Ordre des architectes se
positionne en faveur de la rénovation.
https://www.larchitecturedaujourdhui.fr/lordre-et-la-rehabilitation-entretien-avec-christine-leconte/
Pendant ce temps là : Exemple d'un ilot de chaleur au cœur de Nantes en mai 2023! Des dizaines d'arbres ont été abattus ici pour une question sécuritaire, trop de dealers alors presque tout a été rasé!
Résultat: une place antique, minéralisée qui deviendra invivable en été.
Le contraire de ce qu'on devrait faire pour rendre notre ville respirable.
Ailleurs à l' EST, à Nantes Erdre, on bétonne aussi le moindre bout de terrain!
Pour attirer les nouveaux habitants, rien de mieux que leur vendre du rêve boisé..
Bétonnage massif à côté d' une zone humide de 9.4 hectares, dans une forêt en devenir sur 50 hectares.